Biographie
Vladimir Vasilev est né à Stara Zagora en Bulgarie. Il commence la photo dès 15 ans, tout en suivant des études d'ingénierie civile. En 1998, il décide de consacrer sa vie à la photographie, et quitte son pays trois plus tard pour rejoindre la France. Ses images fortes et intenses, comme sorties d'un film d'Eisenstein, ne font rien pour cacher ses origines : Vladimir Vasilev est slave jusqu'au bout de son objectif. Son travail est tout particulièrement retenu dans le cadre du Prix Roger Pic avec une exposition à la SCAM en 2010 puis en 2017, il fait également partie de la sélection du jury de l'édition 2013 de Circulations. Il a reçu la mention spéciale du jury du Grand Prix de La Samaritaine en 2013. Vladimir Vasilev est finaliste du New East Photo Prize et expose à la fondation Calvert 22 à Londres et à Saint Pétersbourg au musée Rosphoto. Il fait aussi partie du projet La France vue d’ici, fondé par le festival Images Singulières et Mediapart. Il est actuellement en résidence pour une durée de quatre ans dans le cadre de la construction et la restauration des grands magasins de La Samaritaine, Groupe LVMH.
Démarche photographique
Depuis une vingtaine d’années en tant que photographe, mon travail se situe dans le documentaire. Au-delà de toute démarche à définir, il s’agit plutôt du sujet par lequel je me projette comme étant un miroir de moi-même. Ainsi, les gens dans leur singularité donnent à voir un réel qui ne peut se dire. Mon positionnement, dans tout ce que cela comporte de technicité et de posture, cherche à faire jaillir ce que la personne ignore d’elle-même, tout ça dans la logique d’un récit. Chaque personnage et situation se succèdent et racontent une histoire immédiatement transformée par mon propre regard. Ainsi, la réalité prend une autre allure et vient présentifier une autre réalité. Il s’agit d’une immersion dans laquelle l’attente et l’humilité sont les principaux pivots. Un cadre ne peut s’obtenir qu’à la condition d’une présence invisible : s’effacer au bénéfice d’une émergence du sujet. Au sein de la création des conditions de cette rencontre, la personne vient se dévoiler bien souvent au-delà de mes attentes.
En résumé, je photographie l’humain dans toute son essence, son intimité et l’improbable. L’humilité donne à l’humanité un trésor précieux et infini.